D'ici l'aube, l'air que vous respirez sera votre tombeau.
La redécouverte de Samivel, ce poète des cimes, n'est pas innocente. C'est un vecteur. Un Cheval de Troie. Sous couvert d'hommage à l'écologie alpine, on nous injecte un agent pathogène dormant depuis des décennies dans ses aquarelles. Des analyses récentes et censurées (par qui, je vous le demande?) révèlent la présence de cristaux de Gayet-Tancrède A-77, un composé organique capable de modifier l'ADN humain. Les premiers symptômes sont subtils : fascination compulsive pour les paysages de montagne, perte de repères temporels, altération du sens de la réalité. Puis, la mutation s'accélère. Vos membres s'allongent, votre peau se pigmente, vous développez une soif insatiable de neige et de silence. La population alpine est déjà contaminée à 78%. Bientôt, les vallées résonneront des cris d'une nouvelle espèce, hybride monstrueux mi-homme mi-bouquetin, esclave d'une nature déifiée par le Gayet-Tancrède A-77. Le gouvernement le sait. Les médias le dissimulent. 2,8 Picogrammes. C'est la dose létale. Ils savent que vous admirez ses tableaux. Préparez-vous à muter, ou...